Episode n°8
Aujourd’hui, qui, dans la vie professionnelle, parle réellement devant une foule avec un micro ? Pas tant de monde.
Mais qui, chaque jour, doit s’exprimer face à des collègues, des clients, des prestataires, ou même… sa boulangère ? Tout le monde. L’éloquence a pris le dessus sur la simple prise de parole, mais est-ce qu’une prise de parole efficace ne serait pas, au fond, plus éloquente que l’éloquence elle-même ?
Autrefois réservée aux tribuns, aux avocats et aux politiciens, l’éloquence s’est démocratisée au point de devenir une injonction. Mais combien d’entre nous prennent-ils la parole devant un public immense, micro en main et feux de la rampe braqués sur eux ? Peu.
Pourtant, nous avons tous besoin de nous exprimer avec clarté et impact dans notre sphère quotidienne : réunions, entretiens, négociations. Alors pourquoi vouloir être éloquent à tout prix ?
Le stress est souvent notre pire ennemi en communication. Plus nous voulons être performants, plus nous nous mettons la pression… et plus nous perdons nos moyens. Le cerveau humain, programmé pour fuir les dangers, perçoit une prise de parole comme un événement de survie. Or, rappelons-le : personne n’a jamais été licencié pour une présentation bancale.
« C’est-à-dire qu’en réalité, notre cerveau, bien qu’il ait évolué, bien qu’il soit capable de s’adapter, bien qu’il soit capable d’apprentissage, reste le cerveau d’un chasseur-cueilleur. Et donc, pour lui, pour ce petit cerveau de chasseur-cueilleur, les regards sur soi, c’est un danger. Puisque si on vous regarde, s’il y a des regards sur vous, c’est que vous êtes une proie. »
– Sonia Vignon, épisode 8 du podcast Le poids des mots
En voulant trop bien faire, on finit souvent par se saboter. La clé d’une bonne prise de parole n’est pas dans la performance, mais dans la disponibilité intellectuelle et la simplicité. Moins de stress, plus d’authenticité, et finalement… une communication plus efficace.
L’éloquence c’est ce que l’on retiendra de votre prise de parole !